La construction neuve en réponse au phénomène de desserrement des ménages.
Un volume qui diminue
A l’échelle de l’intercommunalité de Châlons-en-Champagne, le niveau de la construction neuve diminue entre 2007 et 2017.
277 nouvelles constructions ont été mises en chantier chaque année en moyenne entre 2007 et 2017 soit l’équivalent de 3,5 logements en moyenne par an pour 1 000 habitants. En 10 ans, cet indice de construction (ratio nombre de logements commencés en moyenne par et pour 1 000 habitants) a diminué fortement et est exclusivement lié à la chute du nombre de logements commencés. En effet, la croissance démographique s’est maintenue à un niveau stable durant cette même période 2007-2017 sur le territoire de l’intercommunalité de Châlons-en-Champagne.
Le nombre de mises en chantier baisse plus vite que la population n’augmente. Elle n’est pas un cas isolé puisque cette dynamique baissière s’observe dans toutes les intercommunalités du département de la Marne, même si certaines intercommunalités résistent mieux que d’autres.
L’analyse de la construction neuve des dix dernières années signale la poursuite du phénomène de périurbanisation de l’agglomération châlonnaise, sur la période 2007-2017.
La production de logements neufs est centrée essentiellement sur la maison individuelle et sur le logement social conventionné (public et privé) et répond imparfaitement à la totalité de la demande.
Il manque en particulier une offre de logements intermédiaires sous forme d’opérations privées permettant de répondre aux besoins de la population de retraités désirant revenir en ville, et de jeunes ménages actifs urbains.
Des dynamiques fortes pour le pôle urbain
Au niveau des mises en chantier, l’intercommunalité de Châlons-en-Champagne n’est pas un territoire uniforme, les dynamiques sont variables.
Sur la période 2007-2017, l’intensité des dynamiques de construction varie d’un secteur à l’autre.
L’indice de construction est relativement élevé dans les communes du pôle urbain c’est-à-dire, les communes limitrophes à Châlons-en-Champagne, le secteur périurbain, les communes autour de Mourmelon-le-Grand et les territoires ruraux autour de Vatry.
Ce sont pour l’essentiel des secteurs en croissance démographique avec un nombre de ménages en forte progression qui absorbent le flux des migrations résidentielles provenant en partie de la ville-centre de Châlons-en-Champagne mais aussi pour répondre plus largement aux besoins endogènes de la population (décohabitation, aspiration à devenir propriétaire d’une maison individuelle…).
Un ralentissement pour la ville-centre
A l’inverse, l’indice de construction neuve est faible dans la ville-centre de Châlons-en-Champagne.
Et, à l’image des villes-centres de taille moyenne, la baisse de la population n’explique pas complètement la faiblesse du niveau de la construction neuve. Un taux de vacance en progression associé à un phénomène d’aspiration des communes situées en 1ère couronne entraine un déséquilibre entre l’offre immobilière disponible et la demande des ménages qui aspirent à la maison individuelle.
Un accroissement limité de la population
Entre 2007 et 2017, dans l’agglomération de Châlons-en-Champagne, les 2/3 des nouveaux logements ont été construits pour répondre aux besoins de desserrement des ménages.
Seuls 6% des nouveaux logements ont contribué à accroître la population de l’agglomération de Châlons-en-Champagne. Pour 10 logements construits, l’intercommunalité de Châlons-en-Champagne a gagné 2,6 habitants supplémentaires.